KOLONTSAINA RNS 2012

Publié par Nathalie

Fandaharana Kolontsaina RNS 2012

Une des nouvelles orientations du CEN, c’est l’ambition affichée de faire progresser et de redonner du
sens à la culture en lui accordant une place non négligeable aux cotés du sport au sein de la RNS.
Depuis de nombreuses années, le CEN s’est engagée à diversifier les offres de prestations à la RNS. Si d’un
côté, toutes les disciplines sportives sont reconduites pour le tournoi, -avec le maximum d’équipes que
nous pouvons accepter, compte tenu des infrastructures de la ville d’accueil-, de l’autre, la partie culturelle
souffre de la méconnaissance de certains participants à la RNS.
Il faut poursuivre le travail sur le chemin tracé afin que de plus en plus de jeunes gens et jeunes filles
rejoignent la nécessaire pratique de la Culture malgache, sans laisser tomber la pratique sportive, essence
même de la RNS.
Cette année, outre la mise à l’honneur de la ville d’Antsirabe et de la région du Vakinankaratra, la Culture
malgache est à prioriser dans une démarche originale.
L’ensemble  des  associations  -Havatsa-UPEM,  Fi.Mpi.Ma,  Kolo,  Hetsika,  UMASSAC,  le  peintre  Jean
Andrianaivo Ravelona, les professeurs de la langue malgache à l’INALCO- qui œuvrent à promouvoir la
Culture malgache, sont associés à la RNS 2012 à Vichy pour soutenir la cohérence et la diversité des mises
en œuvre possibles.
La RNS doit trouver un juste équilibre entre les voies de la découverte, de la création et des apprentissages
de cette Culture malgache. La RNS ne peut y parvenir qu’en offrant un environnement adapté, un milieu de
vie, d’échanges et de productions, un univers de culture et un lieu d’éducation.

Toutes les activités  culturelles de la RNS se dérouleront au sein de l’Espace du Parc (ex-MJC) du Centre
Omnisports de Vichy, équipé d’un théâtre de 400 places et de plusieurs salles modulables.
Nous vous invitons à  y faire un détour et de participer activement pour y trouver «   Mitady ny very*»
Ce qui compte, ce n’est pas de revendiquer la propriété de nos valeurs, mais de les faire partager.
*Un mouvement artistique axé sur ‘la recherche de ce qui est perdu

Extrait d’une interview d’Henri RAHAINGOSON, Académicien Malgache

Vous avez participé à plusieurs éditions de la RNS ces dernières années. Qu’est-ce qui vous intéresse à la RNS ?

C’est vrai, depuis quelques années, je suis devenu un abonné de la RNS qui fête cette année sa 37ème édition ; c’est donc pour moi l’occasion de rendre hommage aux créateurs et pionniers, et puis de saluer et féliciter l’équipe actuelle qui a su maintenir le flambeau allumé.

Qu’est-ce qui m’intéresse à la RNS ? Ce que j’apprécie dans cet événement, c’est surtout cette volonté de la « Disapora malagasy d’Andafy » de « réaffirmer son Être Malagasy » ; la RNS, c’est une occasion de rencontres et de retrouvailles aux multiples aspects où éclatent le « ISIKA », l’entre-nous et le « IZAHAY » face aux autres ; bref la RNS, c’est une occasion et un espace de manifestation et de valorisation de l’Identité malagasy. C’est à cette fin, me semble-t-il que le volet culturel de la RNS mériterait une meilleure prise en compte.

Je ne fais pas partie de la Diaspora, et si je viens à la RNS avec des ouvrages sélectionnés pour tous âges, c’est un peu dans cette perspective ; c’est ensuite pour écouter et dialoguer ; mais c’est aussi pour retrouver des visages amis et partager des souvenirs

Le thème de la conférence qui sera développé, le dimanche 8 avril 2012, à la RNS à Vichy par vous-même, Mme Andriamboavonjy Hanitra (Présidente du FI.MPI.MA à Madagascar) et Mme Hajaina ANDRIANASOLO, (Secrétaire Générale de l’association UPEM-HAVATSA), sera consacré au « Soatoavina malagasy ». Pouvez-vous nous expliquer la signification de ce concept ?

Quelles sont, de votre point de vue, les valeurs qui caractérisent la vie sociétaire malgache ?

S’agissant d’un concept qui fera justement l’objet de la Conférence-débat prévue le 8 avril prochain, contentons-nous pour le moment d’une approche globale, succincte et provisoire.

Grosso modo, le Soatoavina peut se définir comme une manière d’être et d’agir propre aux membres d’une société donnée. Héritée des Ancêtres et fruit de leurs expériences, le Soatoavina est considéré comme l’idéal, donc érigé en norme et règle de vie, soumises à des sanctions ou des récompenses selon le cas.

Dès que l’on parle de « valeurs qui caractérisent la vie sociétale malgache », l’on cite en tête le Fihavanana (englobant la parenté, l’amitié et la fraternité), le Fifanajana (le respect mutuel) et la Firaisankina (la solidarité ou la mise en commun des forces) ; cependant avec l’évolution des mentalités et surtout devant la crise actuelle dont l’issue et incertaine, on parle d’une société malgache qui a perdu ses valeurs et ses repères, donc d’une société qui a besoin d’une véritable refondation pour que le phœnix renaisse de ses cendres…

Pour ma part, et à titre d’invitation au débat, j’axerai mon intervention autour de trois volets hyperonymiques sous lesquels seront repartis et abordés les concepts constitutifs du Soatoavina malagasy ; ce que j’appelle les Tokotelo mahamasa-nahandro , soit dans l’ordre : le tany (la terre), le tantara (l’histoire) et le teny (la langue), une sorte de tryptique, bases et piliers de l’identité malagasy.

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