L’harendrina est l’une de nos rares traditions qui a traversé le temps. Célébré depuis le 16ème siècle, l’harendrina est un rite de purification au même titre que le Fandroana (Bain) pratiqué le dernier jour de l’année.
Le soir du Réveillon de l’Asaramanitra, jour de l’An traditionnel malgache, le roi et tous ses sujets se purifiaient à l’eau pour éliminer symboliquement les problèmes de l’année qui s ’achève. Puis, faisaient une procession autour du village en brandissant les harendrina vers le ciel; qui était à l’origine des fétus de paille flambant au bout d’un bâton; pour chasser les mauvais esprits et prier les Ancêtres de bénir le Nouvel An, en scandant «Hoy e, hoy e, harendrina e ! ».
Le mois précédant l’Asaramanitra, le Nouvel An, on s’abstenait de verser le sang d’un être vivant, ce qui excluait de fait la consommation de viande. On se contentait de riz et de brèdes jusqu’à la fin de l’Harendrina, qui signalait le début des festivités nocturnes libératoires. Pendant cette nuit du Réveillon appelée Alin-dratsy ou la Nuit du pardon, tout était permis.
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